Carnet du jour

Publié le par oth

Mon combat est un combat pour la paix, un combat non violent pour la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance.

J’ai passé plus de la moitié de ma vie loin du Cambodge. Je vais bientôt avoir soixante-dix et un ans. Je ne peux pas me considérer comme quelqu’un qui vit en permanent à l’intérieur du pays, même si je ce pays de ma naissance occupe toujours une grande place dans mon cœur comme dans le passé. Je continu à avoir beaucoup de contacts avec les gens de différents milieux au Cambodge. Je suis contre le régime aristocratique du pouvoir personnel de l’homme fort. Ce qui m’a frappé c’est de voir tout Cambodge se lève pacifiquement comme un seul homme pour exiger le changement.

J’écris des choses de mon passé. Et une grande partie de ce passé se trouvait au Cambodge et il continue à vivre en moi. Evidemment, quand j’écris de ces choses de mon passé, j’évoque aussi du présent ou plus ou moins directement des événements qui se sont en train de se dérouler.

Mais je pense à un moment donné de sa vie, il faut tourner la page et avoir l’humilité et le courage d’écouter plus que s’exprimer, surtout ne pas donner des leçons.

Ai-je de la nostalgie du pays ? Bien sûr, j’ai une nostalgie du pays que j’ai vécu avant, dans ma jeunesse. Le Cambodge avant 1965. J’ai fait tout de temps de rêve surtout quand je dormais. Et de plus en plus. J’ai fait de rêve de ma vie de jeune au Cambodge. Je crois l’âge joue aussi beaucoup. Quand devient de plus en plus vieux, on fait de plus en plus de rêves de son enfance. Oui, j’ai de la nostalgie au pays tel que j’imaginais qu’il pouvait devenir. Un pays prospère avec un Etat de droit et une bonne gouvernance. Je n’ai pas de nostalgie par rapport au Cambodge de maintenant. Je ne me reconnais pas le Cambodge tel qu’il est aujourd’hui. Je ne me dis pas depuis fort longtemps déjà : Ah si je pouvais être au pays et y passer le reste de ma vie. Parce que, rien ne peux m’empêcher d’y retourner, si c’est ce que je voulais vraiment. Mais je ne veux pas retourner. Je pense que je souffrirais beaucoup si j’étais là-bas. Ma vie est plus enrichissante ici avec mes proches.

. "Une révolution doit être indépendante et sans violence pour enraciner les principes de la démocratie".

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